Étude – ALTARES
ALTARES, expert international reconnu de l’information sur les entreprises, dont les sources sont toujours très utiles pour les professionnels, a présenté son étude sur les défaillances d’entreprise : analyse du 1er trimestre 2019.
Le nombre de défaillances a diminué de 1,1 % entre le 1er trimestre 2018 et le 1er trimestre 2019 : diminution globale des sauvegardes (- 10,6 %), des liquidations judiciaires directes (- 1,3 %) et stabilisation du nombre de redressements judiciaires (0 %).
Ce chiffre cache toutefois des disparités :
- Disparités en fonction de l’effectif de l’entreprise :
Les TPE de moins de 10 salariés représentent à elles seules 94 % des défaillances avec 13 400 procédures au 1er trimestre 2019. Les entreprises avec moins de 3 salariés ont vu augmenter la sinistralité (+ 1,5 %) contrairement aux entreprises avec 3 à 5 salariés (- 7,7 %) et les entreprises ayant entre 6 à 9 salariés (- 7,9 %). Concernant les PME de 10 à 49 salariés (- 12 %) ou les sociétés de 50 à 99 salariés (- 2,2 %) il faut noter que la diminution globale des défaillances masque l’augmentation des liquidations. Il en est de même pour les sociétés de plus de 100 salariés qui ont vu les défaillances augmenter ‘que’ de 6,3 % mais pour lesquelles les liquidations sont passées de 3 au 1er trimestre 2018 à 7 au 1er trimestre 2019.
- Disparités géographiques :
Des disparités concernant les défaillances apparaissent clairement en fonction de la situation géographique des entreprises. Ainsi, le nombre de défaillances au cours de ce premier trimestre 2019 a été plus élevé par rapport à la même période en 2018 à la Réunion (+ 65,2 %), en Guyane (+ 12 %), en Corse (+ 12 %), dans le Grand-est (13,1 %), en Bretagne (+ 7,9 %), dans le Centre-Val-de-Loire (+ 8,4 %) ou encore plus sensiblement dans la Nouvelle-Aquitaine (+ 1,3 %). D’autres régions voient ce nombre baisser telles la Guadeloupe (- 24,1 %), la Martinique (- 7,8 %), la Provence-Alpes-Côte-D’azur (- 7,2 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (- 6,4 %), les Pays-de-la-Loire (- 6,1 %), la Bourgogne-Franche-Comté (- 5,3 %), le Haut-de-France (- 4,2 %), l’Ile-de-France (- 3,4 %), la Normandie (- 3,1 %) et l’Occitanie (- 1,3 %).
- Disparités dans les domaines d’activités :
Cette étude met en valeur les disparités qui existent en fonction de l’activité exercée par l’entreprise. Ainsi, les entreprises qui exercent dans la construction ont vu le nombre de défaillances diminuer (- 5,4 %), idem dans le commerce (- 2,5 %) et dans l’industrie (- 8,1 %). Ce nombre a en revanche augmenté pour les entreprises travaillant dans l’hébergement, la restauration et débits de boisson (+ 0,4 %), l’agriculture (+ 0,6 %), la santé humaine et action sociale (+ 0,8 %), l’information et communication (+ 0,9 %), le transport et la logistique (+ 5 %), les services aux particuliers (+ 6,1 %), le service aux entreprises (+ 2,6 %), l’enseignement (+ 6,3 %), l’activité d’assurance et financière (+ 15,4 %) ou encore les activités récréatives (+ 22,7 %).
Jean-Charles SIMON
jcsimon@simonassocies.com